Tout a commencé un samedi midi. Autour d’un brunch typiquement québécois au Café Les entretiens. J’ai parlé homosexualité et lesbianisme (on ne l’utilise pas assez souvent ce mot) avec des immigrées françaises qui vivent à Montréal depuis plusieurs années. Babette a donc accepté de répondre un peu à mes questions entre deux bouchées de pain. J’ai aussi papoté avec Virginie, qui travaille à La Centrale, un centre d’artistes féministes. Bref, ça donne ce que vous allez lire maintenant.
L’équivalent du Marais à Montréal ? Le Village. C’est une rue (Ste-Catherine), en réalité. « C’est surtout gay en fait. Les lesbiennes ont un peu déserté les lieux. Avant il y avait un bar pour les filles mais ça a fermé », lance Babette, fine connaisseuse. Oh non, là-bas aussi l’exode lesbien a eu lieu…
Mais alors, où sont les femmes ?
Dans le Mile-End a priori. Il y a quelques bars réputés. « Moi je dirais que le mieux c’est encore d’aller Chez Mado quand t’es lesbienne. C’est très queer, assez transgenre », ajoute Babette.
« Où sont les lesbiennes ? C’est la grosse question que tout le monde se pose !…. », confie Virginie avant de me donner quelques pistes.
« Elles ont l’habitude de sortir au Phoenix ou au café bowling, Notre Dame Des Quilles. Les soirées « Amène Ta Blonde », « Hot Sauce » et les 5 à 7 dans le village ont pas mal de succès aussi ».
Pour ce qui est des brunch, c’est au Dépanneur le Pick Up que les filles ont leurs habitudes.
« Par tranche d’âge maintenant, pour les plus de 20 ans, je leur conseille d’aller à la Casa del popolo, un café végétarien. Pour les bébés gouines, direction les Faggity Ass Fridays ».
Bon et puis si vous avez l’âme d’une cycliste (Morgenröte ?), sachez que c’est dans les shops à vélo, en particulier ici, que vous pouvez faire de belles rencontres. « A La Centrale aussi ! », lance Virginie. Plus attendus, les clubs de roller derby regorgent aussi de prétendantes en devenir.
Ne minimisez pas non plus le potentiel sexy des parcs à chiens : c’est bête mais c’est vrai. Où exactement ? « En général, elles habitent le Mile-End & la petite Italie. En tout cas, c’est là qu’elles sont super visibles », confie Virginie, incollable.
BONUS DE LA REDAC’ : j’ai eu la chance de participer à la « FEMINASTY Dance Parté des 40 ans de La Centrale ». J’étais d’abord très intriguée par les jeux « carnivalesques » proposés : « Mur de tétons ! », « Tampon pull in the Jardin des vulves », « Glory Hole Surprise ». Donc j’y suis allée, j’ai vu et je n’ai pas été déçue…
Il faudrait tout simplement exporter ce concept de soirées en France. Et nous retirer ces quelques balais qu’on a tendance à se fourrer là où vous savez. Avoir les ovaires de se lancer aussi. Si quelqu’un est motivéE, qu’il/elle me lance un stylo bic. Ca vaut franchement la peine d’essayer.
Parce que oui, en France aussi on a le droit d’exploser des seins (ballons de baudruche) à l’aide de talons aiguilles/clous/ciseaux (vraiment cool ce mur de tétons !). Et je suis sûre que les frenchies ne seraient pas non plus contre l’idée de tourner une roue de la fortune ayant un pourtour en nichons siliconés. Coquines. Quant à cette chasse au tampon ensanglanté dans le jardin des vulves… Mais oui, c’est génial.
Ah et puis c’était aussi une soirée déguisée… Dress code : se déguiser en personnage féministe. Ouais, pas simple. J’suis venue en moi-même, perso. Mouahaha.
Et il y avait un groupe en live « Diamond Bones », plutôt pas mal :
Quelques photos où on voit presque rien pour vous donner envie quand même :
